Norme Afnor et réflexologie

Qu’est ce qu’une norme AFNOR?
Norme obligatoire contre Norme volontaire…

En France, l’AFNOR (Association Française de Normalisation) est l’organisme officiel chargé de la normalisation.

Elle élabore, édite et diffuse des normes françaises (NF), mais aussi des normes internationales ou européennes (ISO, EN).

Une norme AFNOR est donc un document technique, rédigé de manière consensuelle par des experts d’un secteur (entreprises, administrations, associations, syndicats, consommateurs…).

Elle précise :

  • des exigences techniques (dimensions, performances, méthodes d’essai…),

  • des règles de bonnes pratiques (qualité, sécurité, environnement, organisation…),

  • ou des terminologies communes, pour favoriser la compréhension entre professionnels.


Objectifs principaux d’une norme :

✅ Sécuriser les échanges commerciaux (produits ou services conformes à la même référence)

✅ Protéger les consommateurs (qualité, sécurité)

✅ Faciliter l’innovation (référent commun)

✅ Garantir la compatibilité des produits (interopérabilité)

✅ Structurer les professions ou métiers émergents




Norme Obligatoire vs Norme Volontaire


Norme Obligatoire

  • Caractère juridique : La norme devient obligatoire uniquement si un texte réglementaire (loi, décret, arrêté) la rend d’application obligatoire.

  • Conséquence : L’entreprise ou le professionnel doit s’y conformer, sous peine de sanctions (amende, retrait de produit, fermeture administrative…).

  • Exemple :

    • Norme NF EN 81-20 sur la sécurité des ascenseurs, rendue obligatoire par arrêté ministériel.

    • Normes électriques (NF C 15-100) rendues obligatoires par le Code de la Construction.

En résumé : La loi décide qu’une norme doit s’appliquer → elle devient obligatoire.



Norme Volontaire

  • Caractère juridique : Elle n’est pas imposée par la loi.

  • Libre choix : Les entreprises ou professionnels choisissent volontairement de l’appliquer.

  • Intérêts :

    • se différencier de la concurrence,

    • rassurer les clients,

    • obtenir une certification (NF Service, ISO 9001…),

    • répondre à un appel d’offres public ou privé exigeant telle norme.

  • Pas d’obligation légale : Ne pas appliquer la norme n’est pas interdit par la loi, sauf si la sécurité ou la qualité minimale du service est compromise par ailleurs.

En résumé : Pas imposée par la loi → choix volontaire → devient un argument commercial ou qualité.



Exemple concret : métier non réglementé et norme volontaire

→ Prenons un métier non réglementé (aucune loi définissant précisément ses conditions d’exercice).

✅ La profession peut décider de créer une norme volontaire AFNOR (par exemple, prestations bien-être, coaching, réflexologie).

✅ Cette norme :

  • décrit un référentiel de bonnes pratiques,

  • précise des engagements qualité,

  • peut être utilisée pour demander une certification professionnelle (NF Service, certification AFNOR, etc.).

Limite : Sans obligation légale, rien n’interdit d’exercer le métier sans appliquer la norme.

D’où le risque que certaines personnes ou organisations vantent la norme comme gage “obligatoire” ou la présentent à tort comme indispensable.



Synthèse

Type de norme

Obligatoire ?

Imposée par la loi ?

But principal

Norme obligatoire

Oui

Oui

Sécurité, santé, environnement, intérêt général

Norme volontaireNonNonQualité, différenciation, gage de sérieux

Pourquoi bien expliquer la différence ?

👉 Parce que dans les métiers non définis par la loi, la norme volontaire peut être un formidable outil :

  • pour rassurer les clients,

  • pour structurer une profession,

  • pour se démarquer.

Mais attention : ce n’est pas un “passe-droit”, ni une reconnaissance officielle de qualification légale.

Il faut toujours rester clair sur son caractère non obligatoire.

Dans le cadre de la réflexologie, nous n’avons pas adhérer à ce jour à celle-ci pour les raisons suivantes :

  • pour rassurer les clients, notre demande d’exiger 150 heures d’anatomie du corps humain, n’a pas été pris en compte

  • pour structurer une profession, il est à mon avis nécessaire de définir ce que représentent les métiers du bien-être avant de définir un métier en particulier et pallier aux dérives sectaires et sexuelles.

  • pour se démarquer. de la concurrence et dans l’espoir qu’un jour les métiers du bien-être puisse être reconnus comme un métier avec une certification d’Etat, obligeant ainsi à un programme de formation commun.

Mais attention : ce n’est pas un « passe-droit », ni une reconnaissance officielle de qualification professionnelle. 

Si la norme peut être un excellent outil de structuration, elle comporte néanmoins certaines limites qu’il faut connaître, tant pour les centres de formation que pour les praticiens eux-mêmes.

Pour les centres de formation, la norme peur représenter :

un coût financier non négligeable (achat de la norme, mise en conformité et audit de certification… ) alors que la recherche du candidat au métier de la réflexologie va sur la recherche de la meilleure qualité au prix le plus attractif...

Une charge administrative supplémentaire alors que le bon sens voudrait que nous allions vers une simplification, surtout pour un métier non réglementé…

Une rigidité supplémentaire qui peut freiner  l’innovation pédagogique, notamment par la recherche d’un point commun à tous les intervenants, notamment dans tous ces métiers du bien-être, non considérés comme des métiers émergents où la créativité est essentielle…

Pour les praticiens, la norme volontaire est parfois présentée comme un signe de supériorité absolue – comme ce fut hélas le cas avec le  titre R.N.C.P. – 

Elle reste un choix libre, non imposé par la Loi – Nous avons été à l’origine des travaux de préparation

– Ne pas l’adopter n’est pas synonyme d’illégalité, ni d’incompétence – d’ailleurs le jour où seraient prises en compte les demandes de la fédération de réflexologie F.I.R.M.A. nous ne sommes pas opposés à la rejoindre pour une réelle défense de l’ensemble des intervenants du métier de la réflexologie.

Que la qualité d’un professionnel se mesure d’abord à ses compétence, son éthique et la satisfaction de ses clients et non seulement à l’existence  d’une norme sur la pratique.

Nous l’avons déjà vu dans certains publications sur les réseaux sociaux dans la période préparatoire avec le risque regrettable, de créer une fracture inutile au sein d’une même profession, d’induire le public en erreur en laissant croire que la norme serait une autorisation officielle d’exercer, ce qui n’est pas le cas et enfin d’alimenter une forme de concurrence déloyale basée sur un argument purement marketing, alors que la norme reste uniquement volontaire.

La norme volontaire ne doit pas être un moyen de marginaliser ou de décrédibiliser ceux qui choisissent – pour le moment et pour les raisons évoquées ci-dessus – de ne pas y adhérer !

La fédération de réflexologie F.I.R.M.A., acteur majeur de la réflexologie, bien que co-initiateur de cette démarche, n’a pas souhaité poursuivre volontairement les travaux d’élaboration de cette norme. Elle se réserve le droit d’y adhérer le jour où les points de vue qu’elle a présentés seront pris en considération pour la réelle défense de tous les acteurs de la réflexologie.

 

A très bientôt pour un prochain article…

 

Avec toute ma gratitude !

 

Eric Gimbert,

© 2025 avec l’assistance des l’I.A.
ChatGPT et Dall-e pour la partie graphique

Associé des écoles A.R.F.

Président-Fondateur de F.I.R.M.A.

Président-Fondateur de C.S.R.  

Co-Fondateur de la Collégiale des Fédérations & Syndicats de la Réflexologie

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– Texte publié le 11/05/2025